Vous passez pour la première fois, merci ! et je vous laisse dérouler. Pour les accros voici le dernier article posté.

  

Aujourd'hui, vendredi 7 mars 2008, je suis sortie. Il me fallait des produits pour refaire mon appartement, il faut bien bien qu'il soit douillet et agréable si je dois y rester 24 heures sur 24. Je me suis changée avant de partir car je transpirais de peur. Dans la voiture, j'ai cherché un sachet (pour y vomir ou respirer, je ne sais jamais ce qui va m'arriver). Dans le magasin mon choix est vite fait afin de repartir au plus vite. Cette sortie a pris environ 1 heure mais je suis rentrée épuisée, j'ai pris un café.           

 Ah ce que l'on est bien chez soi!!!                   

 

On est le 20 mars et dans 2 jours mon fils fait une petite fête. On sera 40! il fait un repas parce qu'il s'est pacsé. Je suis heureuse pour lui, mais l'angoisse monte en moi. Le restaurant se trouve à 30km de chez moi. Une trentaine de personnes inconnues, 30km, quelle épreuve et comment vais je m'habiller ? Ce n'est pas de la coquetterie, mais une prévention. Si j'ai trop chaud, je serai encore plus mal et si j'ai trop froid je vais me contracter. Je ne ferai même pas la fête, aucun alcool je pourrais avoir la tête qui tourne et la peur m'envahir encore plus. Il n'y a pas de raison que cela se passe mal, (la phrase qui tue). Heureusement mon doudou sera là, ma source de courage. 

Lundi 24 mars, ça y est la fête organisée par mon fils et Sebastien est finie, ouf. Finalement et contrairement à ce que je craignais tout s 'est très bien passé. Je commence seulement à sentir mon diaphragme se décontracter, la tension disparaître.  Pour me rassurer il a fallu que je passe un temps fou à choisir ma tenue. Evidement rien ne me convenait c'est donc sur les conseils de mon ami que je me suis décidée. La première heure de cette fête j'était tellement tendue que j ai cru que le malaise tant redouté allait arriver. J'entendais les personnes parler dans un brouhaha confus, je transpirais, mes orteils étaient tellement crispés qu'ils me font mal encore aujourd'hui. Les invités sont arrivés les uns après les autres et c'est au moment où le père de mes enfants et sa copine sont arrivés que mon angoisse a atteint son paroxysme. Comment allait se passer cette première rencontre inévitable ? C'est avec les jambes flageolantes que je les ai vu s'approcher et c'est l'air de rien, tout sourire que je leur ai dis bonjour.  Qui aurait pu se douter de tout ce qui se passait en moi à ce moment là ?  Mon ami bien sur !  Mais après réflexion était-il aussi tendu que moi ? Redoutait-il mes retrouvailles ? Je lui ai pris la main pour NOUS rassurer me semble-t-il. Et là tout est devenu clair. Pourquoi tant d'angoisse ? C'était si clair à ses cotés. Comment se sentir mal avec un gros nounours pour garde du corps et du coeur ? A partir de ce moment les choses sont allées de mieux en mieux et c'est avec confiance que tout le restant de la soirée s'est déroulée. Jétais sereine, gaie  et je me suis bien amusée. Oui tout s'est très bien passé. Bon j'ai quand même du faire mon ménage de fond en comble dans ma bulle (donc dans ma tête). Voilà tout est propre ,clair et calme . Je me sens bien à nouveau et prête pour de nouvelles aventures)) 

Je rajoute 2 photos de mon fils et de sébastien

   

Un petit clic gauche sur la photo au dessus et vous accédez à l'album  

Non mon fils n'est pas au milieu, c'est bien celui de droite sur la première photo  

Bon, jeudi 3 avril, toujours dans les travaux et il me faut de la déco. Mon doudou n'est pas là....je demande donc à ma belle fille si elle a le temps de m'emmener au magasin. Toujours très serviable, elle me répond :oui bien sur je finis juste une bricole et on y  va. Elle monte dans la chambre et c'est à ce moment que je me dis:zut je ne suis jamais sortie seule avec elle, et mon angoisse apparaît. Que vais je faire ? Lui dire que finalement j 'irai avec mon ami ? Que j'ai oublié de faire quelque chose ? ou irais-je quand même ? Et puis j 'ai envie de finir pour ce soir. Quel dilemme. Allez courage j'y vais.. Mais à peine assise dans la voiture, les questions reviennent. si je me sens mal que vais je dire ? Est ce que je n'aurai pas trop chaud dans le magasin ? Pourrai-je prendre mon temps pour regarder tranquillement les décorations ? Alors comme à l' accoutumée je derverse un flot de paroles pour faire passer le temps et finalement nous arrivons au magasin saines et sauves....Si ça a été jusque là aucune raison pour que ça n 'aille pas après ,oui mais on ne sait jamais..Dans ce magasin se  trouve effectivement plein de choix et j ai l'esprit tellement occupé à choisir que tout se passe à merveille. Tellement bien que je propose à ma belle fille de s'arréter et de casser une petite croute. C 'est ce que nous faisons et ravies de cette petite balade nous rentrons. Je suis contente de mes achats, contente d'avoir passé un agréable moment avec Aurélie et contente d'être sortie .Que des points positifs, je suis en pleine forme.

Mardi 22 avril 2008, man doudou va se faire hospitaliser demain. C’est une petite opération mais faut le faire. Il va bien falloir que j ‘aille le voir et là commencent les questions. En bus : impossible…… pas de permis de conduire…..Dernière solution : en scooter, oui mais pour repartir il va faire noir. Puis rentrer dans cet hôpital dans lequel mon fils David s’est fait soigner pour son cancer me retourne l’estomac. Et puis j’espère que se sera au premier étage car hors de question de prendre un ascenseur avec ses portes qui se referment sur moi comme un cercueil, non merci. Va bien falloir se débrouiller …pour lui je surmonterai tout ça. Et je crois qu’il va beaucoup plus le sentir passer que moi. Maigre consolation …Il devrait sortir vendredi, je vais m’occuper de lui comme une vraie mère poule et il le sait.

Samedi 26 avril 2008, mon doudou est à l’hôpital depuis mercredi, je suis donc amenée à faire une petite virée tous les jours, chouette….hôpital, monde, endroit inconnu (enfin presque, mauvais souvenirs surtout), tout ce que j’aime. Eh bien figurez vous que je ne suis plus agoraphobe pour le moment, plus le temps d’y penser. Bon une petite frayeur de temps de temps, un petit coup de chaud et hop on repart. Le plus important c’est mon doudou, pourvu qu’il ne souffre pas trop (ce n’est pas gagné) et chercher le moindre détail qui lui fera du bien. Des bonbons, de l’eau de toilette à la lavande pour le rafraîchir, une petite B.D, un petit bizou…Pas grand chose de plus que je puisse faire sinon être impuissante devant sa douleur. Mais j’ai confiance en lui il est courageux. Je crois en fait que l’on cache chacun de son côté le mal que l’on a pour protéger l’autre…Ca doit être ça l’Amour

  

Lundi, 5 mai 2008, cela faisait longtemps que je n’étais pas sortie juste pour le plaisir et pour cause…..Hier j’ai décidé d’aller à une brocante à quelques kilomètre de chez moi (toujours au plus près quand même). Dans la voiture pas de soucis, il y avait la clim, les choses se sont gâtées quand je suis sortie de la voiture. Il faisait chaud et il y avait la foule. Je me suis avancée les jambes tremblantes sous un soleil de plomb. Pas trop rassurée, j’avançais lentement en ne lâchant pas la main de mon doudou qui lui aussi souffrait suite à son opération. Comme à l’accoutumée on s’est soutenu l’un et l’autre. On y est restés 1 heure environ car je commençais à transpirer, j’ai donc eu peur, on a fait demi tour et on est rentrés moi contente car ça n’a pas durer trop longtemps , lui soulagé de pouvoir enfin s’allonger. Une heure à fouiner c’est déjà pas mal pour tous les deux ; j’ai fais quelques achats. Conclusion : une petite promenade ne fait jamais de mal (j’ai bien dis petite))))..)

 

Mardi, 13 mai 2008, hier il faisait très chaud et naturellement sortir au soleil me fait peur. Mon doudou m’a demandé de sortir et bien sûr j’ai dis non. Puis sure de mon coup je lui ai proposé un deal: on joue au scrabble, la partie se joue en 3 manches et celui qui gagne choisira ce que l’on fera ce lundi. J’ai fais tout ce que j’ai pu pour gagner….mais lui aussi ! Nous voilà donc partis pour une brocante mais je me suis trompée de date, on a fait 10 km pour rien, grrr. Je me suis dis chouette on va rentrer, c’était mal le connaître. Nous sommes donc allés au plan d’eau où la foule nous attendait. Bon gré mal gré on s’est installé à une terrasse pour prendre un café en plein soleil ……On est donc vite repartis sans prendre le temps de boire un café, je sentais la chaleur en dehors mais aussi au dedans. Et bien il perd pas le nord et m’emmène un peu plus loin où se trouve un petit bar à l’ombre. Finalement elle est bonne la glace et je commence à me détendre quand mon doudou me demande: ça te dirait une petite ballade en bateau électrique ??? Là je me suis dis: il est fou. Et bien pas tant que ça, on a loué un bateau et tout fier il m’a promené pendant une demie heure au fil de l’eau. Je me suis accrochée les 5 premières minutes (rassurée, on avait des gilets de sauvetage) puis détendue j’ai fais quelques photos. C’était très romantique en fait, il a bien fait d’insister. On est rentrés vers 18 h et comme d’habitude malgré la première demie heure difficile on a passé un bon après-midi. Voici mes photos

plan d'eau mai 2008

Dimanche 18 mai 2008, comme d’habitude c’est le W.E et Philippe veut sortir. Il trouve que ça fait longtemps que l’on ne s’est pas baladé !!!......3 jours seulement, pour moi c’est largement suffisant mais bon, je prend mon mal en patience, m’habille et nous voilà partis à une brocante à 10km. C’est vrai que je précise toujours la distance car pour moi c’est important. On a donc chiné un peu et la pluie est venue à mon secours, un gros orage qui nous a obligé à rentrer. Cette averse n’a pas duré longtemps et sur le chemin le soleil est apparu. Et hop mon doudou propose une autre promenade. Je suis un peu barbouillée et donc pas trop envie. On passe devant un bar qui propose des spécialités espagnoles et cela lui donne envie. Il décide de se garer mais ne trouve pas de place, chouette avec mon estomac en vrac je n’étais pas très convaincue que se soit une bonne idée. Nous rentrons donc à la maison. Tant mieux suis pas très en forme.

 

Dimanche 25 mai 2008, c'est la fête des mères et je vais à Thionville chez ma maman. Je lui ai acheté une senséo et j'avais peur de m'être trompée avec ce cadeau. Apparemment elle avait l'air ravie et tant mieux. On est allé tous chez ma sœur et là j'ai vu mon frère que je n'avait pas vu depuis presque un an! il n' habite pourtant pas trés loin. Et d'ailleurs je lui ai fait remarqué qu'il pourrait venir plus souvent. Il appelle toujours quand il a besoin de quelque chose et ça aussi ça a été dit.zut alors! Le soir venu ma maman nous a proposé de venir manger chez elle, mon frère comme ma sœur ont décliné l'invitation. Pas malin! Pour la fête des mères on peut bien dire oui. Seraient-ils tous deux égoïstes? Bon chacun fait comme il veut après tout. On a tout de même passé une bonne soirée et c'est le plus important.

 

Mardi 3 juin 2008, nous sommes arrivés à Izon, je suis partie avec beaucoup d’appréhension car je n’ai plus quitté ma bulle depuis 5 mois (Noël). J’ai donc pris un sachet en plastique dans mon sac à main, au cas où (au choix pour vomir ou respirer, en général à l’envers de préférence). J’ai pris, comme à chaque déplacement en voiture, un cachet de « Mer-Calme ». Nous sommes partis vers 8h00 et la première demie heure, je n’étais pas très causante et légèrement barbouillée. J’ai respiré tranquillement, puis j’ai allongé mon fauteuil et me suis endormie jusqu’à Paris. Là, Philippe me réveille pour aller manger au restaurant où son fils Fabien travaille. Je n’ai même pas eu le temps de réaliser que nous sommes déjà assis devant une crêpe, délicieuse d’ailleurs. Tout s’est bien passé et nous sommes repartis, je me suis endormie à nouveau jusqu’à Saint Loubès et là j’émerge vraiment, on est presque arrivés. Ca y est enfin, on est arrivés. Ah ! Oui j’allais oublier, j’ai eu une petite crise d’angoisse lorsque nous sommes restés bloqués derrière des routiers en opération escargot, mais vite dissipée, ouf. 9h00 de route, que c’est long, mais cela vaut le coup. La maison est là toute entourée de verdure et les oiseaux m’accueillent avec leurs gazouillements. Je vais me reposer en pensant un peu à Moi, et ce ne sera pas du luxe…  

                          

Lundi9 juin 2008, aujourd’hui il fait beau et j’en profite pour ranger la véranda et me faire une petite bulle extérieure. Quand j’ai tout fini, je me suis dis, je vais faire une petite ballade à vélo. Et c’est ce que j’ai fait, en prenant quelques précautions, sucres dans la poche pour prévenir d’un éventuel malaise, téléphone portable en poche au cas où je devrais appeler une urgence. Me voilà partie et je me dirige vers le supermarché en sortie de ville pour faire quelques courses. Oulla, il fait trop chaud, j’ai peur…Je continue ou j’arrête ? J’essaie encore un peu et finalement j’y arrive, comme quoi ! C’est lorsque je rentre dans le magasin que je me sens bizarre, comme si je me dédoublais et que c’était une autre. Cette sensation dure environ 5 bonnes minutes, ensuite je gère à peu près. Je ne traine pas trop longtemps en magasin car je pense déjà au retour. Un coup de fil de mon Doudou me rassure, il m’annonce qu’il va y avoir de l’orage et qu’il faut que je rentre. Et là, je souris en lui répondant « t’inquiètes pas j’arrive » et tant mieux si l’orage arrive, je crois que je respirerai mieux. Je dors bien avec un ventilateur pour avoir cette sensation d’air frais au visage. Après quelques minutes, j’arrive à la maison en sueurs mais fière de moi. Il faut bien avouer que je me suis achetée une petite bricole, Ma récompense. Bilan, belle petite ballade, j’ai bien fait une fois de plus, peur pour rien et aucun regret. Plus de peurs que de mal.

Mardi 29 juin 2008, je suis sortie faire des courses en tenue légère, il fait chaud. Me voilà donc partie en short et petit haut. Comme je ne sors pas souvent je trouvais que les gens me regardaient bizarrement mais je me dis que c’est moi, et que tout va bien. Je fais donc mes petits achats, je me baisse bien dans les rayons pour attraper les marchandises, normal quoi. J’entends rire 2 jeunes derrière moi mais je n’y prête pas attention et je continue à me promener dans les rayons. En rentrant, j’ai enfin compris le pourquoi de ces rires et regards bizarres !!.. Mon short était troué sur toute la couture arrière et j’avais les fesses à l’air. Bravo Carmen tu t’améliores.

Vendredi 4 juillet 2008, aujourd’hui visite chez le gynécologue. La journée démarre mal, mais bon je l’ai choisi à 2 portes de chez moi, ce sera moins dur. Tellement stressée que je me trompe et j’ arrive avec une heure d’avance. Moi qui n’aime pas me faire remarquer c’est gagné. Je repars donc pour y retourner à l’heure et j’attend dans la salle d’attente en feuilletant un livre, l’air de rien. Mais j’avoue que je n’ai rien compris à la lecture, j’avais trop peur pour me concentrer. Bref on m’appelle et je rentre dans le bureau du médecin. Le temps de bien expliquer ce qui se passe et je passe à la cabine ou je ne me dévêt qu’a moitié. Le médecin arrive me dit: ah non il faut tout enlever, bon ok je m’exécute et là je m’aperçois que je transpire de partout ! Je m’essuie discrètement et je m ‘allonge sur la table de torture et l’examen commence. Tout s’est bien passé à part le fait que tellement tendue je remontais trop haut sur la table et il a fallut que le médecin (très calmement) me demande à plusieurs reprises de me replacer. A la fin de la visite, elle me demande qui est mon médecin traitant, je lui réponds et elle enchaine. Ah je vois, vous avez un cercle restreint autour de vous. Puis-je me permettre ? Peut être auriez vous quelques soucis pour sortir ?. Ben oui une fois de plus je suis démasquée….La visite terminée je suis rentrée. J’ai bu un grand verre d’eau et il a fallut une demie heure au moins pour que je puisse me décontracter sous les yeux amusés de Philippe. BON ça c’est fait, reste à prendre les rendez-vous pour les examens complémentaires. Finalement ça me fera une nouvelle sortie.

Mercredi 20 août 2008, je suis à Izon depuis 3 semaines et tout va bien, normal, mes enfants m’ont rejoint. J’ai fêté mes 48 ans lundi soir et on a passé une super soirée. J’ai reçu des cadeaux et moi qui d’habitude n’aime pas ça (je suis timide et n’arrive pas à dire merci sans rougir), j’ai adoré ouvrir mes paquets, je me suis fait plaisir et c’est bien bon de penser un peu à moi.

Jeudi 21 août 2008, il fait beau et JE décide que nous irons tous à la plage. Préparation des sacs et en avant, petit détour par la pharmacie pour mon allergie à l’iode. Sur la route embouteillage, super ça commence bien et sur la plage un monde fou…. Et c’est bruyant…je fais avec. Il fait chaud, trop chaud et je cuis au soleil alors que je crains la chaleur, je n’en mène pas large, mais je ne dis rien à personne. Finalement il y a un petit vent qui me rassure, Philippe passe son après-midi dans l’eau, moi j’y vais de temps en temps, mais je panique la froideur de l’eau me coupe le souffle et comme d’habitude mon Doudou est là pour me rassurer. En conclusion, le changement d’environnement et le climat me font du bien, je me sens presque détendue au milieu de la foule, chouette pourvue que ça dure… je me sens trés bien.

Vendredi 30 octobre 2008, je suis à Izon depuis 20 jours, petite baisse de régime, peut être le temps gris et,.puis j'ai envie de retourner chez moi, dans ma bulle. Ici c’est sympa mais il y a toujours quelqu'un, des gens super sympas mais j'ai tellement l'habitude d'être seule chez moi que quelquefois ça me manque. Mes fils aussi me manquent, je les voie bientôt et ça me rassure. Autant chez moi, je suis seule mais j ai l'impression de plus bouger. Ici je me laisse vivre et je ne fais pas grand chose. Sinon tout va bien, j'avais recommencé mes malaises mais depuis quelques jours je dors mieux, j'ai moins peur et Philippe est toujours a mes cotes au cas ou....J ai l'impression qu'il faut absolument que je travaille déjà financièrement et pour mon moral, je me sentirais plus utile tout de même. La vie suis son cours gentiment, tranquillement. Je n ai pas de quoi me plaindre mes enfants sont heureux et en bonne sante, je suis bien dans mon couple et je ne manque de rien. Juste un peu d'activité mais ça viendra bientôt. Puis les fêtes approchent et nous seront tous réunis.

 

Mardi 11 novembre 2008, nous sommes à la recherche d‘un couple de chiots (eh oui ça me manque mes petits chiens), mais pas évident de trouver ce qui nous plairait et  puis ce n’est pas donné! Alors patience. Je n’aurais jamais cru aller visiter un chenil aujourd’hui; et pour cause j’avais promis d’essayer d’arrêter la cigarette et j’ai craqué après seulement 3 jours. Bien sûr Philippe était déçu et m’a fait part de ses réflexions non sans fondement. Du coup je me suis sentie coupable et je n’étais pas très causante, je me suis sentie mal et je suis restée dans mon coin. Heureusement que Phil a bon caractère, mais bon, il adore les choux de Bruxelles alors je vais les faire ce soir…))

Jeudi 5 décembre 2008, ça y est ils sont là ! Deux petits chiots adorables type griffon. Nous les avons appelé Duck et Dolly; Philippe m’a offert mon cadeau de noël en avance, quel bonheur ! Ils animent déjà bien la maison.  Pour aller les chercher il a fallu se rendre à Bayonne, bien sur quand j’ai su ou ils se trouvaient, j’ai un peu paniqué, ce n’est pas tout à coté mais ça en valait la chandelle.  Je n’ai pas réfléchi, me suis habillée vitesse grand V et 5minutes plus tard j’étais prête ; 2h30 de route angoissée mais aussi toute excitée à l’idée de ce que j’allais trouver. Et je ne fus pas déçue ; 4 petites puces toutes  frétillantes étaient là et ne demandaient qu’à être portées, caressées. Un choix s’imposait. J’ai tout de suite repéré Dolly et Philippe a remarqué Duck ; ils se sont retrouvés 5 minutes plus tard dans nos bras et 2h30 plus tard, à la maison.  C’est un bonheur de tous les instants, et je crois bien que l’on va drôlement s’amuser car ils ont l’air d’avoir tous deux un caractère bien trempé ! Merci mon doudou j’étais sûre que tu allais encore m’épater : c’est gagné….

Et voici mes deux nouveaux amours...

 

Je vous présente Duck                                et voici Dolly sa soeur

Et un petit clic sur duck et vous nous verrez un peu partout

Lundi 16 février 2009, Il neige et on va en profiter pour aller promener les chiens au plan d’eau ! Pas envie mais quand faut y aller faut y aller. La saint Valentin s’est bien passé on est allés prendre un bain de bulles .C’était assez romantique, on était collés serrés car je lui avais dit avant d’entrer, tu  me surveilles bien, fais bien attention à moi, 2 heures de détente …enfin! C‘est vrai que je suis assez tendue en ce moment et pas très câline et comme d’habitude Phil doit s’adapter. Il paraît que je suis comme un zombie, je ne le remarque même pas .Je sens bien que je me traîne, que je suis fatiguée. Je ne me couche pas assez tôt et j’ai beau essayer de me raisonner je continue à passer mes soirées devant le scrabble ! vivement le printemps, un peu de soleil ne me fera pas de mal.

 

En parlant des chiens, ils souhaitent aussi passer un petit message, que voici...

Duck & Dolly vous présente leur pote Doky, c’est un labrador et il a le même âge que nous. Il se la pète un peu parce qu’il est plus grand. Mais bon faut il lui rappeler que pour un Labrador venant d’un petit village Alsacien Illhaeusern (dans le texte) il était à deux doigt d’être reconnu comme Berger allemand…Bon ne remuons pas les choses qui fâchent voici sa jolie frimousse.

 

Mercredi 19 février 2009, nouvelle sortie hier, une visite chez ma sœur et en même temps j’ai fait une surprise à mes parents qui devaient venir. Je ne me sentais pas très bien mais c’est toujours un plaisir de se retrouver, alors je passe sur les symptômes trop connus pour ne plus penser qu’au plaisir partagé. Nous avons discuté de choses et d’autres et le temps passant mes parents (comme à chaque fois) nous invite à dîner. Je décline l’invitation comme d’ habitude pour rentrer plus vite dans ma bulle de confort, mais après quelques instant je change d’avis et reste en précisant « pas trop longtemps ». Effectivement après avoir soupé on prend un petit café, discutons un peu et nous rentrons. Je me sens épuisée, je fais ma toilette dans un ultime effort et je passe au bureau pour mon petit scrabble. Je me couche fourbue, pas très à l’aise mais je ne dis rien…et bien sur au milieu de la nuit, mes vieux démons m’ont rattrapés et je fais un malaise carabiné avec tout ce que cela comporte: Cœur qui s’emballe, proche de l’évanouissement, obligée de prendre un lysanxia pour me calmer et essayer de me détendre. Et c’est après une heure de combat acharné que j’ai pu me rendormir. La journée va être dure car je suis fatiguée et je me traîne comme dirait quelqu’un que je connais bien  «comme un zombie »…

 

Dimanche 8 mars 2009, aujourd’hui je suis sortie avec Phil faire quelques courses. J’avais dans l’idée de m’acheter un fer à lisser les cheveux (j’ai essayé celui de Deborah auparavant pour ne pas faire d’achat inutile). Phil me dit que cet appareil coute trop cher (20 euros) et c’est vrai que pour le moment c’est difficile financièrement mais je pensais ainsi économiser quelques rendez vous chez le coiffeur .mais après quelques discussions un peu houleuses je me suis résignée et je ne l’ai pas pris. Je me tourne vers un paquet de gâteau à et décide d’en prendre deux, eh bien non me dit-il un seul suffira.. je me sens humiliée, impuissante, pas de travail, pas d’argent, j'ai l'impression de n'avoir à dire, grrrrrrrrrrrrr cette sale agoraphobie qui me prive de tout aspect matériel et surtout de toute fierté. Il faut absolument que je retourne chez ma psy pour vivre mieux dans tous les sens du terme !

 

Dimanche 29 mars 2009, aujourd’hui comme les jours précédents, je n’ai pas envie de sortir. Ca fait une quinzaine de jours que je ne suis pas très en forme. Je suis tendue, nerveuse et sans doute très désagréable. Je me replie sur moi même et je veux que l’on me laisse tranquille. C’est sans compter sur Phil qui ne supporte pas de me voir dans cet état ! Donc le samedi soir petite remontée de bretelles qui ne m’a pas fait de mal (je sais qu’il a raison). Du coup pour me détendre je prends un bon bain comme a l’accoutumée et je prends le temps de me poser les bonnes questions, ce qui m‘amène une demi heure plus tard au lit a ses côtés en le regardant par en dessous pour voir s’il ne me boude pas trop. Un petit câlin pour me faire pardonner et ensuite un bon petit film, sympa la petite soirée malgré un mauvais démarrage. Cet après-midi après quelques insistances j‘ai même fini par accepter une petite sortie au plan d’eau. Après la promenade, on a bu un petit café a la buvette, un petit détour à la boulangerie et hop à la maison. Ca fait du bien de prendre un peu l’air, alors pourquoi ai-je tant de mal à sortir en ce moment ?? On va mettre ça sur le compte du temps, même si je sais que l’approche de Pâques n’est jamais un moment que j’aime.

Jeudi 16 avril 2009, voilà Phil est de retour (enfin) est tout s 'est bien passé. Je craignais son absence mais je me suis débrouillée pour sortir un peu tous les jours et même pousser plus loin et aller faire des courses. J'ai évité de me morfondre seule dans mon coin et j'ai trouvé tous les jours une occupation, d'une part pour que le temps passe plus vite, et d'autre part pour me prouver que je suis capable de m'assumer pleinement. Dans l'ensemble je suis assez fière de moi, même si bien sur Phil me manquait énormément. J'ai pris la décision d'aller faire une ou plusieurs séances d'hypnose pour voir si ce système pourrait m’aider, on verra bien. Je voudrais tellement accompagner Philippe et l'aider dans son travail que je déploie les grands moyens et qui sait peut être que c'est moi qui vais l'obliger à sortir(on peut rêver) un peu, beaucoup, à la folie…

 

 

Samedi 26 avril  2009, jeudi Phil est rentré en disant " tu as rendez-vous vendredi chez le coiffeur". Une autre aurait sans doute dit "oh comme c'est gentil" mais pas moi; je lui ai presque demandé de quel droit il prenait des rendez-vous à ma place, un comble!! Bref l’heure fatidique arrive et c'est le cœur battant la chamade, les mains moites que je me suis rendue chez le coiffeur (juste en face de chez moi).Phil qui veut absolument que je m'en sorte m'accompagne et attend tranquillement dans un fauteuil.. la coiffeuse me fait patienter et vient ensuite vers moi en me disant ce qu'elle prévoyait de faire et m'installe ensuite au bac. Le shampooing commence et là je me sens vulnérable comment partir en vitesse si j'ai les cheveux mouillés..Allez calmes toi Carmen, regardes la vidéo en face de toi et ne penses plus à rien. Grrr,  j'ai les jambes toutes tendues sur le fauteuil. Mais finalement le petit massage crânien me fait du bien, je respire. Et hop un masque, il faut encore patienter...5 minutes! Mince c'est long 5 minutes! Enfin elle revient, me rince la tête et m'assoie devant en attendant qu'elle finisse de coiffer une cliente. Je ne m'en sortirais jamais si on me fait toujours attendre. Ah ça y est c'est mon tour. Elle me coupe les cheveux et tout en discutant je lui explique mon visage en sueur. La coupe finie elle me propose un maquillage..là c'est trop je refuse mais c'est mal la connaître, elle me dit que c'est offert par la maison et que je me sentirais mieux après. Ok on y va et finalement cela ne prend pas trop de temps. Zut alors! je suis belle comme ça, coiffée, maquillée on dirait quelqu'un d’autre. A la caisse les coiffeuses me félicitent et c'est sur une touche d'humour que je fais ma sortie, car la coiffeuse me dit "à bientôt tout en me faisant un clin d'œil! Jai bien fais d'y aller, merci mon doudou. Voila une sortie banale pour tout le monde, et un parcours du combattant pour moi, je serai un mec ce serait presque mes classes à l’armée.

 

Jeudi 8 mai 2009, Phil est parti depuis une semaine à Paris et ça commence à faire long. Bien sur il m’appelle plusieurs fois par jour mais comme je ne sors pratiquement pas, je trouve le temps long. Aujourd’hui il faisait tellement beau que j’ai décidé d’aller faire un petit tour en scooter je long de le Moselle, ça me faisais du bien mais je sentais quand même mes poignets crispés. Je me suis promenée une demie heure environ et je suis rentrée, assez contente de moi après tout. Je ne sais pas si c’est la visite chez une nouvelle thérapeute hier qui me booste ou tout simplement l’envie de pouvoir travailler avec Phil. Quoiqu ‘il en soit je suis prête à m’investir dans cette thérapie nommée EMDR pour enfin m’en sortir et recommencer à vivre normalement tout simplement, pouvoir profiter des petits plaisirs de la vie. On arrive à la cinquantaine Phil et moi et se serait dommage de passer à côté de toutes les choses que l’on pourrait faire ensemble. Allez Carmen courage et va de l’avant.

Mercredi 13 mai 2009, hier je suis allée au deuxième rendez vous chez ma psychothérapeute avec un peu d’appréhension bien sur, mais elle m’a rassuré très vite. Nous commençons une séance d’ EMDR, qui me replonge dans mon tout premier malaise. Beurk pas évident, mais il faut en passer par là. La séance dure une heure et demie et c’est largement suffisant. A la fin de ce temps je me suis surprise à dire : cela fait 12 ans que j‘angoisse pour rien ! Cela me fait prendre conscience d’énormément de choses. Je crois que cette fois j’avance dans le bon sens. Bien sur tout n’est pas fini, il faut encore des séances, mais cela en vaut la peine car je sens bien qu’il se passe des choses positives en moi et ma meilleure récompense est d’entendre dire Phil « quel agréable changement »  et de le voir tout heureux de cette initiative. C’est vrai je me sens en pleine forme. J’espère que tout cela va durer et vive la liberté…

Mardi 19 mai 2009, aujourd’hui un peu déçue. Je suis sortie sous un soleil ardent et la chaleur me faisant transpirer, j’ai pensé au malaise et je n‘étais pas très à l’aise. Bien sur je suis restée dehors quand même, mais bon Paris ne s’est pas construit en un jour ! Ce soir j’ai un rendez vous important pour l ‘association et c’est peut être ça qui me stresse un peu, non pas l’idée de sortir et de m’y rendre mais trouver les bons arguments pour obtenir une subvention  pour que l’association puisse s’autofinancer et avancer plus vite. Louer une salle et faire des réunions avec quelques agoraphobes ou phobiques tout simplement, organiser des sorties, pourquoi pas inviter un psychothérapeute afin de mieux comprendre ce qui nous arrivent et de pouvoir mieux gérer. Je suis très convaincue de ce que je veux faire je dois donc être persuasive. Et il faut bien noter aussi que je voudrais que Phil soit fier de moi. Allez Carmen on avance !!!!!

 

Vendredi 22 mai 2009, journée chargée ! Promenade au plan d’eau avec les chiens, une chaleur incroyable et tout se passe bien jusqu’au moment ou…un monsieur fait un malaise et le SAMU  vient le chercher. Bon calmes toi Carmen, tout va bien tu es en bonne santé, tu ne risques rien d’ailleurs tu vas même aller te chercher une glace. Et hop me voilà au chalet et je me paye une glace 3 parfums, énorme. Elle est délicieuse et je continue ma promenade pendant deux heures sous le soleil tranquillement. Je rentre et me dis puisque tout va bien je vais aller faire quelques courses. Je prends mon scooter et me dirige tranquillement vers le magasin quand j’aperçois au loin un policier qui arrête les motos. Je me dis il arrête les jeunes motards pas moi une petite dame tranquille !.....erreur. Il me fait signe de me ranger du côté et je m’exécute. Il me demande les papiers et là sans perdre mes moyens je répond tout simplement : « je ne sais pas si je les ai mais je vais regarder » le policier me regarde ahurie et je lui tend une carte d’immatriculation illisible, il me demande de quoi il s’agit et je réponds toujours sans me démonter « je devais la faxer et comme je ne savais pas me servir d’un fax elle est toute imprimée ». Là l’agent commence à sourire et me dit « bon puis je au moins avoir l ‘assurance ? » je lui réponds ah non je ne l’ai pas. Les yeux exorbités il pense certainement à une blague mais je lui explique que je crois l’avoir oublié à Bordeaux. Il me demande qui est ce M.Sauvage inscrit sur la carte grise et je lui réponds c’est mon ami, d’ailleurs c’est même lui qui m’a acheté le scooter. Etonné il me fait remarquer que ce monsieur habite Bordeaux , oui mais c‘est mon ami quand même. Je le vois hésiter et me dire vous savez combien coûte une non présentation de papiers ? 90euros. Zut ça fait cher, faut que j’argumente. Et me voilà partie dans une explication « vous savez monsieur l’agent, mon ami m’a déjà disputée parce qu’il a amené le scooter en révision et je n’avais pas l’assurance, en plus je suis agoraphobe et je fais des efforts pour sortir. Je suis allée au plan d’eau, un monsieur s’est trouvé mal, je vais faire des courses et me voilà avec vous. On dirait que quelqu’un teste à mon insu la nouvelle méthode de mon psy. Là il se met carrément à rire en me disant c’est quand même 90 euros. «Oui mais pas à moi monsieur l’agent après tous ces efforts !» il n’arrive plus à garder son sérieux et me dit « allez filez mais faîtes attention » en me voyant chevaucher mon scooter vite fait, il préfère arrêter toutes les voitures qui arrivent pour me laisser passer ! Je suis allée faire mes courses comme si rien ne s’était passé mais comme j’étais chargé et que j’avais des cornets partout j’ai préféré prendre un autre chemin pour ne pas qu’il me voit revenir sur un scooter rempli de victuailles. Le retour s’est bien passé à part la perte de mes tomates au milieu de la route que je suis allée récupérer. Et tout ça dans un calme olympien, elle est pas belle la vie ?

 

 

 

Mercredi 3 juin 2009, VICTOIRE !!!!! Après 3 séances de la nouvelle méthode EMDR je suis enfin libre et me sens pousser des ailes. D’après ma psy plus besoin de rendez vous, je suis guérie. Je crois rêver à cette annonce et c’est en la remerciant de m’avoir changé la vie et la larme à l’œil que j’ai quitté son cabinet. Ma psy m’a montré mon visage à la première séance et cette dernière fois (elle m’avait filmé avec mon autorisation). Je n’en revenait pas du changement, à la première séance on aurait dit  une petite vieille, le visage fermé et toute crispée et là sous les yeux j’ai une petite femme toute souriante, qui paraît plus jeune et prête à croquer la vie à pleines dents. C’est que j’en ai perdu du temps (12 ans) à me priver de tous les petits plaisir de la vie. Oh miracle, moi Carmen je suis allée en ville sous un soleil de plomb, j’ai fait les boutiques et je me suis promenée comme ça toute décontractée pendant…3 heures ! Cela mérite bien une petite robe.  Merci mon doudou de m’avoir poussé dans le bon sens, merci ma psy pour m’avoir écouté avec passion et patience, merci mes enfants pour m’avoir encouragés, merci à tous les gens qui m’ont supporté dans des moments critiques et pour tous ceux qui sont encore dans la galère je suis toujours là. 

VIVE LA VIE !!!! 

 

 

<

Afficher la suite de cette page
 
 



Créer un site
Créer un site